lundi 17 décembre 2018

Vous prenez des médicaments ?

Il y a une question que je pose régulièrement, et surtout très souvent, en tant qu'anesthésiste :

"Prenez vous des médicaments?"
Les réponses sont surprenantes:

- Non aucun (alors que le dossier indique 5 médicaments quotidien)
- A part mon traitement: non .
- Un doliprane il y a trois semaines pour une migraine.
- Non , juste un contraceptif oral.
- Aucun , je  n'ai que des piqûres hebdomadaire pour..."
- Ce matin j'ai pris mes bouffées de ventoline, mais ce ne sont pas des médicaments, hein ?
ETC...

Donc dans tous ces cas la réponse est oui.
Certes la question semble vague.
Je vais donc préciser l’intérêt de cette question pour l’anesthésiste:
Connaitre vos traitements en cours pour éviter :
 *les surdosages
 *les interactions 
 * leurs effets secondaires
 * Si vous deviez les prendre ou pas avant l'intervention.
 * savoir si vous êtes allergiques à certains.
 * connaitre vos pathologies en cours


MAIS quelque soit le mode d'administration, comprimés, sirops, suppositoires, injections, patchs, implants: une substance active étrangère à votre organisme est un médicament.

De plus cette question nous permettra de savoir si vous êtes bien à jeun.

J'ai tenté plusieurs formulations , les réponses sont invariables.

Et vous prenez vous des médicaments ?





La cantine idéale .Prévention santé

Dans le cadre de la prévention santé, la nutrition est, bien sûr, l'élément important sur lequel il est relativement facile d'éduquer.

Je soutiens les initiatives libres et justes d'enseignement de l'importance de l'alimentation sur la santé.

Toutefois lorsque cela ne reste qu'un savoir théorique, sans soucis d'une pratique possible, c'est un coup d'épée dans l'eau. Le résultat est nul. Les personnes ne savent pas comment mettre cela en pratique.

Un exemple quotidien qui concerne tout le monde.LA CANTINE, le self, le restaurant d'entreprise.

Les menus de cantine scolaire et d'entreprise vont à l'encontre même des règles de bases d'une alimentation saine. Je ne parle pas du fait d'une alimentation collective, qui ne peut pas supporter certaines règles, repas pris dans le calme, aliment frais tout au long du repas...

L'aberration des menus est affligeante.
Je ne vais pas saturer l'article de copie PDF de menus. Voici un exemple vrai et malheureusement pas unique.

menu 1                                                     menu 2                                         menu 3
Entrée: taboulé                                          Entrée: salade de riz                     Entrée: sardine à l'huile           
Plat: gratin                                                 Plat: couscous                              plat: pizza
dessert: riz au lait, ou yaourt.                      dessert: mousse au chocolat.        dessert: crème vanille
                                                                                                                    caramel ou chocolat.
Ces menus sont ceux d'un collège-lycée, le numéro 3 est le menu proposé le mercredi.
Résultat de recherche d'images pour "cantine scolaire"
L'affichage des menus n'est pas validé par un médecin.

Je ne sais pas si cela serait une valeur ajoutée, mais j'aimerai que l'alimentation des jeunes générations soit prise en considération.
Offrir des conférences sur l'équilibre alimentaire et servir des repas qui vont à l'encontre de ce qui est enseigné ne peut pas fonctionner.

Tous les messages reçus sont invalidés par le fait que l'école (lieu d'enseignement) fournit tous les contraires, avec l'accord des parents.

De fait les conseils sur l'alimentation ne sont que des théories puisque même les lieux d'enseignement n'en tiennent pas compte.
Il est de plus difficile de concevoir un enfant concentré après un tel repas.

Lesnutritionnistes insistent sur trois principes fondamentaux qui ne doiventpas être perdus de vue afin d'éviter carence ou excès: l'alimentation doit être équilibrée, variéeet la ration alimentaire quotidienne fractionnée, dans la limitede quatre par jour. En effet, il a été démontréque la répartition de celle-ci au cours de la journée permetune prévention efficace des maladies par surcharges alimentaires. (BO N°9 28 juin 2001).
 
Le prix est un facteur encore plus décevant. Je n'en tiens pas compte ici.


Quelle solution ?

Gardant  en tête l'objectif du bien manger, la solution pourrait être l'infirmière scolaire qui veillerait aux menus.
Une autre solution pourrait être un accueil organisé pour les repas. J'ai une idée qui nécessite votre participation.

Pour mettre en place une telle initative j'ai besoin de connaitre vos attentes, vos idées pour une meilleur alimentation à l'école.
Vous pouvez utiliser la rubrique commentaire. Bientôt je placerai un sondage en ligne sur cet article.

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mercredi 12 décembre 2018

un accouchement naturel

La maternité est un sujet qui m'interpelle en tant que femme, mère, grand mère et soignante.

J'assiste souvent à des situations contradictoires. Alors sans chercher à trouver un responsable, je relate ces faits afin d'ouvrir une réflexion, un échange avec vous.

De plus en plus de femmes souhaitent un accouchement à domicile ou le plus naturel possible.
Naturel signifiant sans médicament ni manœuvre externe, ni position imposée.

Si vous choisissez de votre plein gré de venir accoucher à l'hôpital ou en clinique: vous acceptez , de fait une assistance médicale.

La première situation:
Une parturiente arrive à la maternité pour un premier bébé dés les premières contractions.
La sage femme n'a qu'une seule patiente : cette dame.
Elle me dit en souriant:
- "elle veut un accouchement naturel et elle arrive dés la première contraction. Tu verras dans deux heures elle demandera SA péridurale."

 Le propos me heurte violemment.Un accouchement naturel ne veut pas dire seule sur une table avec comme seul accompagnement sa douleur .
Elle vient tôt dés le début du travail pour être accompagnée, rassurée.
Je sonde la sage-femme sur ses propres motivations à ne pas accompagner cette femme. Elle campe sur sa position "elle veut du naturel" . Ok, pas d'ouverture possible , je ne souhaite pas la heurter, je lui dis en bout de conversation.

"effectivement la péridurale lui assurera une présence régulière auprès d'elle".

Le débat peut être long sur ce sujet, j'attends vos ressentis.

Deuxième situation:

Une jeune femme arrive dans une maternité pour son premier bébé. La sage femme disponible pour être auprès d'elle l'entoure d'attention et de douceur. Il est un peu trop tôt pour pouvoir poser une péridurale. Seulement la parturiente n'est pas réceptive . Elle veut sa péridurale c'est SON droit dit elle. Elle revendique ce droit pour ne plus avoir mal et pouvoir dormir. La sage femme déçue de ne pouvoir accompagner cette jeune femme , la laisse seule .
Elle sera prête pour la péridurale 2 heures plus tard. Deux heures qu'elle a passé seule les yeux rivés sur la pendule.

C'est triste car il y a déception des deux cotés.

L'objectif des mes articles est de partager du vécu. L'analyse n'appartient qu'à vous.

Pour ma part  si chaque situation est différente, il est important de bien comprendre les motivations de chacun surtout et pour cela il suffit de communiquer.

Et vous comment voyez cela ?



Accouchement à domicile