mardi 6 décembre 2016

Surdosage aux jeux vidéo






Cette nuit , sortie SMUR
 
Jeune homme 31 ans, vivant chez sa maman.
Pour faire court, il présente des difficultés respiratoires.
Effectivement quand nous arrivons, il va bien, allongé sur le canapé, les bras perpendiculaires au corps, les pouces agités, la respiration comme un petit train (tchou-tchou), les yeux fixes, inexpressifs.

On dirait un playmobil !

Pas de piles à retirer pour calmer l'emballement.
 
C'est fou, il ne peut pas arrêter.
Même la manette de jeux retirée des mains, les pouces s'agitent, le regard hagard n'accroche sur rien.
Le diagnostique est évident : surdosage de jeux vidéo.

C'est impressionnant !
Après 20 mn de notre présence rassurante. Il s'apaise, se reconnecte à la réalité.
Son regard se débloque, la respiration s'apaise !

Toutefois

Dés que son regard croise le seul écran visible dans la pièce, c'est à dire le scope de surveillance (notre matériel), le regard stoppe dessus et les pouces s'agitent.

Résultat de recherche d'images pour "accro jeux video"Je l'éteint.

.
 Il nous sourit, se sent calme et réellement apaisé pendant aux moins 8mn
A la dixième, il s'impatiente de pouvoir finir sa partie.


Bilan: homme 31 ans, fume depuis l'âge de 12 ans, bois 2 litres de café par jour et passe 10 heures devant un écran géant à jouer "à la guerre".
Pas de vie sociale.
Nous avons apporté, c'est sûr, 30 minutes d'humanité à cet homme, de bons conseils.
Le rôle du SMUR ? oui.
 












mardi 22 novembre 2016

pourquoi ce blog ? Qui veut une anesthésie ?

Travaillant dans le milieu hospitalier depuis plus de...32 ans.
Je constate trop souvent le lâcher prise des patients qui s'abandonnent à la décision ultime du soignant.
Je viendrais donc ici vous confier, avec une pertinence humoristique, des anecdotes réelles.
Pas de morale, de textes supplémentaires.
A vous d'en tirer les conclusions qui vous sembles justes.
Bien sûr, aucun nom n'est donné. Je travaille uniquement, par choix, en remplacement, donc aucun lieu cité non plus.

L’intérêt est de montrer que celui qui porte une blouse blanche fait son travail avec  une conscience professionnelle et un diplôme.
Il est sûr que si vous prenez rendez-vous avec un chirurgien ,il vous proposera ce qu'il sait faire : une intervention.
Comme je dis souvent: Vous seul pouvez choisir, vous seul .

Lorsque des patients inquiets de savoir s'ils pourront se réveiller après l’anesthésie me disent: j'ai peur de l’anesthésie. J'en profite pour les informer que la seule contre indication à l'anesthésie c'est le refus du patient , par conséquent cela m'arrange , je peux enfin aller boire une eau chaude après 18h de garde. He oui, pas de café, j'espère dormir un peu durant les heures de garde qu'il me reste.

Car , moi, c'est de ne pas dormir qui m'inquiète.